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L'atelier de 2e année 1998 - Espace et équipements publics

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Bruno Gadrat - mars 1998 - prévu pour journal des finissants qui présente les travaux réalisés

 

Lundi 5 janvier 1998, présentation de l'atelier et de la structuration des apprentissages autour d'un grand projet urbain. Cet atelier est un véritable défi à relever par les étudiants. L'aménagement a de grandes dimensions; celles du quartier en ville, du square. De plus, les usagers et décideurs sont multiples. Il faut créer un espace public.

Mardi 6 janvier, verglas, verglas et encore verglas, pendant 6 jours consécutifs. Les cours reprennent le 19 janvier dans une ambiance partagée entre l'oubli pour ceux qui ont été les moins touchés et la vie de sinistré qui durera encore 15 jours pour quelques uns.

Les objectifs de cet atelier restent les mêmes mais le temps disponible pour les atteindre change. Il s'agit autant à développer les compétences individuelles et l'autonomie face à un très grand projet que de permettre à chacun de s'insérer dans une équipe ou à un stade quelconque du projet. Le verglas oblige à se serrer les coudes, se partager le travail. Une belle épreuve de solidarité professionnelle réussie.

Aborder l'inconnu immense de ce projet est tout à la fois excitant et terrifiant. Seule la confiance accordée par les étudiants et étudiantes aux deux guides de cette traversée, Michèle Gauthier (1) et moi&endash;même, a permis d'avancer à grande vitesse au travers des étapes d'analyse sensible, de problématique, de concept, d'esquisse et de plans de réalisation. Frances Stober (2) nous apportant par moment un soutien bien apprécié. Méthode et rigueur ont été les maîtres mots qui ont constamment accompagné ce projet pourtant fertile en tentations d'errances et d'égarements. Très forte pression récompensée par la joie de la réussite par tous de cette traversée de paysages à retrouver sur le parc Clark, les abords du métro Mont-Royal ou ceux du métro Place des arts.

Tenir ses idées depuis les analyses jusqu'aux plans de construction est certainement l'apprentissage le plus difficile mais aussi celui qui donne le plus la sensation agréable de dépasser l'aléatoire de l'intuition pour mettre les pieds dans le professionnalisme, d'entrer dans un monde de qualité garantie.

Pour finir, cet atelier veille à garder l'esprit créatif de chacun, garant de la diversité et de la beauté du monde malgré l'inertie du réel et d'ajouter cette touche plaisante qui n'empêche pas le monde de tourner mais qui lui donne du goût à la vie et l'avenir.

La grande nouveauté de cette année est de prendre le temps de maîtriser le végétal pour qu'il soit à lui seul expressif du projet. Mission périlleuse mais merveilleusement bien accomplie, bravo.

Vous n'aurez malheureusement pas le plaisir de voir l'ensemble des excellents et beaux projets produits dans cet atelier; dommage.

 

Bruno Gadrat

 

1 Michèle Gauthier, architecte paysagiste, est assistante dans cet atelier et travaille parallèlement dans un grand bureau d'architectes de Montréal. (retour)

2 Frances Stober, architecte paysagiste, poursuit actuellement une maîtrise aux HEC. (retour)


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