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Gagner de la nature avec les déplacements
" Voici 101 idées pour répondre à l’urgence climatique. Nous vous invitons à contribuer en y ajoutant vos propres solutions et stratégies, le plus concrètement possible. Maintenant, c’est à vous ! " Invitation sur le site lepacte.ca
Il y a déjà beaucoup de bonnes idées. On peut dire celles qui nous plaisent le plus. On peut aussi en ajouter.
Ce ne sont pas les idées qui manquent. J’ai eu envie de participer et d’apporter dans ce cadre imposé quelques autres idées dans chacun des thèmes.
C’est un défi ardu. Non pas pour trouver, les idées, on pourrait en remplir des cahiers entiers et les justifier longuement.
C’est ardu, car le cadre proposé reprend toutes les habitudes de la pensée. Celles qui nous ont menées dans cette urgence climatique.
Ça ne marche pas toujours
Qu’est-ce qui est prioritaire:
Le climat ou la faim dans le monde ?
Aller au travail ou s’occuper du climat ?
On se place dans un faux choix. Tout est important et il faut le faire sans attendre. La priorité est utile lorsqu’on est seul ou que la réalisation de l’activité dépend de la réalisation d’une autre activité. Ce n’est pas le cas pour les bouleversements climatiques.
C’est plus efficace
Pour l’urgence climatique
Laisser chacun régler ses priorités en lui demandant s’il fait l’essentiel.
Tu t’occupes d’enfants qui vont à l’école le ventre vide ? Tu vas en voiture au travail ? Est-ce que tu enlèves des GES de l’atmosphère dans cette activité ?
Les questions et les solutions viendront en 4 étapes faciles après avoir vu les GES dans ces activités et leurs dépendances
C’est rapide
Les actions sont regroupées dans des secteurs d’activité: énergie, transport, industrie, bâtiment, consommation, etc.
Cette ségrégation des fonctions est utile pour comprendre rapidement une situation en utilisant des boîtes et des actions préconçues. L’envie de comparaison est immédiate. Qui pollue le plus ? Les solutions sont instinctives carotte, bâton et jeux de pouvoir: Médailles, subventions, interdictions, taxes, lobbying, etc.
C’est préférable pour l’urgence climatique
Imaginez un atome de carbone, regardez-le passer d’un secteur d’activité à l’autre. Passera-t-il par votre corps ? Ira-t-il dans l’atmosphère ? S’accumulera-t-il de façon toxique quelque part ?
Chaque activité, personne ou atmosphère fait partie du réseau et échange avec les autres. Le flux doit être continu, sans accumulation toxique ou manque quelque part. Les solutions changent: connecter les participants, rendre l’économie circulaire, équilibrer les revenus et les dépenses, zéro perte, zéro pollution, zéro déchet, utiliser des coupe-circuits, des tampons, etc.
Mais qu’à cela ne tienne, voici quelques idées de plus pour la liste déjà riche qui nous est proposée.
Faire durable maintenant
Acheter en ligne
En fonction des domaines identifiés par lepacte.ca
Fournir gratuitement des bons locaux d’achat pour alimentation saine à tous les habitants. Ils peuvent être réutilisés pour l’achat de produits et services écoresponsables et pour paiement des taxes pour l’entretien du capital naturel local.
La circularité économique du bon d’achat est essentielle pour générer l’activité durablement [01]. La boucle se ferme entre le paiement des taxes au donateur du bon d’achat et le don de celui-ci aux individus. Il a circulé dans les différentes productions de biens et services respectueux de l’environnement entre les deux.
Le passage par tous les individus est essentiel pour garantir l’équité sociale [02].
L’argent ne permet pas de flécher les achats vers des achats locaux écoresponsables. Il faut utiliser un bon, une monnaie locale ou un moyen de compensation .
Tenir une base publique et gratuite de durée de vie des composantes du bâtiment.
L’accès public à la base de données de durabilité des composantes est essentiel pour un choix éclairé de l’utilisateur [03]. La durée de vie a un effet direct sur le renouvellement périodique des GES émis par le cycle de vie du produit. La durée de vie permet une évaluation rapide du coût réel. Il permet aussi une évaluation précise en intégrant les coûts d’investissement, d’entretien et de recyclage.
Ouvrir des centres locaux de réemploi des matériaux avec visualisation et option d’achat avant démolition.
Pour être plus complet, il faudrait ouvrir des centres locaux d’évitement, de réduction et de compensation [04]. Ces trois éléments sont nécessaires pour aller vers des gains systématiques. Le réemploi fait partie de la réduction. Son effet sur les GES se mesure par l’élimination des effets des autres étapes du cycle de vie à chaque réemploi.
Émettre des bons d’achat locaux pour le maintien des bandes riveraines écologiques. Ces bons d’achat locaux peuvent être réutilisés pour payer les taxes municipales, les achats locaux écoresponsables, et la compensation carbone des entreprises locales.
La loi actuelle sur les bandes riveraines est très peu respectée. Elle propose aux différents acteurs de faire une perte sans aucun moyen de contrainte ou contrepartie [05]. Le bon d’achat permet d’initialiser une économie locale respectueuse de l’environnement où chaque acteur trouve son intérêt.
Utiliser des bons locaux de consommation pour des produits écoresponsables. Ces bons sont émis en fonction de la protection locale de la nature et de l’agriculture durable. Ils sont retirés en fonction du paiement des taxes et redevances locales.
L’argent produit un impact environnemental supérieur à ce qu’il peut réparer [06]. Les dons et la bonne volonté sont insuffisants pour compenser. Il faut donc utiliser un moyen qui produit plus d’environnement qu’il n’en consomme [07].
Utiliser un moyen de compensation systématique faisant par défaut un gain environnemental et social. Le moyen de compensation intègre l’incitation à éviter, à réduire, à compenser et à compenser plus pour obtenir le gain. Il permet aussi de compenser l’économie pour faire les activités nécessaires pour les produits et services sans valeur marchande décente.
L’ajout d’un moyen de compensation permet de faire une transition et la complémentarité entre l’économie de consommation mondialisée et l’économie locale durable. C’est un simple outil quotidien utilisable comme de l’argent, mais dont les effets systémiques sont inversés. Il ne consomme pas la nature, il la restaure. [07].
Lancer un défi zéro déchet dans les établissements d’éducation
Le zéro déchet est la solution sans argent. L’économie circulaire est la solution commerciale. C’est la promesse d’une économie parfaitement durable. La transition ne pourra se faire que sur plusieurs générations. C’est un apprentissage. On peut commencer maintenant [08].
Organiser un réseau de coopératives locales pour le financement des constructions à énergie positive.
Les diverses lois actuellement contraignent la création monétaire. La création d’une banque locale dont les acteurs locaux sont les coopérateurs permet d’éviter les fuites de financement dans l’économie générale ou dans la captation des intérêts par certains. La coopérative permet de redistribuer l’outil monétaire et le travail entre les différents membres [09]. L’utilisation d’une unité propre à la coopérative permet de s’affranchir encore plus des contraintes extérieures au marché local.
Financer systématiquement les équipements anti-émission à hauteur des besoins et étaler le remboursement du financement sur la durée de vie de l’équipement [10].
Les dépenses pour la protection de l’environnement sont des dépenses pour les entreprises. En les rendant obligatoires en coûts annualisés, l’investissement est remplacé par des frais d’usage favorisant les équipements durables. Le recours à des coopératives de financement par secteur d’activité permet de réduire les taux des emprunts et de retourner les bénéfices aux membres.
Exiger la déclaration des gains et des pertes économiques, environnementales et sociales dans les bilans des entreprises. Permettre aux petites entreprises d’utiliser la correspondance moyenne entre le $ et l’impact environnemental et entre le salaire moyen et l’impact social pour établir ces déclarations.
La durabilité d’une activité se fait par la réduction de l’écart entre les gains et les pertes [01]. Le simulateur de réseau d’échanges a été fait pour simuler un réseau d’échange économique. Il suffit de remplacer les $ par des tonnes de carbones ou les $ par des heures de bienveillance et on voit qu’il permet de simuler n’importe quel réseau d’échanges.
Rémunérer la protection de la nature avec des bons d’achats de produits locaux respectueux de l’environnement.
La protection de la nature est un coût pour un produit qu’on ne veut pas vendre, donc sans valeur marchande. Le financement sans valeur marchande est impossible, mais il est indispensable pour rendre cette activité durable. La contrainte légale a ses limites. C’est un coût obligatoire qui est compensé par une surexploitation ailleurs. Une obligation non respectée si la compensation et la coercition ne sont pas raisonnables. L’exemple des bandes riveraines est caractéristique de cette limite. La bonne volonté et les dons ne sont pas suffisants pour faire tout le travail à faire. Les activités des associations de protection montrent cette limite. La règle d’équivalence des capitaux est fausse avec la monnaie ordinaire. Elle peut redevenir vraie avec un moyen d’échange garantissant l’internalisation des coûts environnementaux. En attendant la généralisation de l’utilisation d’un moyen de compensation, on peut utiliser dès maintenant un budget de transition qui garantit les 3 gains [11] avec une monnaie fléchée de type bon d’achat dédié.
Rapprocher les centres de santé des habitants et garantir les services les plus demandés en tout temps.
La distance a un effet direct sur les transports et ses émissions. La garantie de service à un effet direct sur l’évitement des trajets vers un hôpital plus éloigné. Le même bénéfice s’applique à la réduction des durées inutiles.
Offrir à toute la population, par tirage au sort, des stages gratuits de 1 semaine dans des camps de réfugiés climatiques.
L’effort qui est et sera à faire pour l’endroit où l’on vit est actuellement incompréhensible sans une expérience sensible de ce qui se produit déjà.
Mettre en place un billet utilisable pour tous les modes de transport collectif ou partagé, quel que soit son exploitant.
La multiplication des modes de transport collectifs et partagés permet de répondre en partie au besoin de ponctualité. Cette multiplication devient un obstacle si ce sont des tarifs différents qui se cumulent. [12]
Instaurer des politiques de partage du remboursement des frais de déplacement entre le chauffeur, les passagers et la compensation carbone.
C’est une simple décision de compagnie dont il est facile de mesurer l’impact [13]
[01] Résultats du simulateur des économies linéaire et circulaire simulateur-economie.html Chiffrier disponible gratuitement
[02] Richard Wilkinson conférence ted. Visualisation de l’effet des inégalités économiques pour divers paramètres sociaux
[03] polymtl base de données québécoise d’inventaire du cycle de vie
[04] Montréal portail environnement Certains écocentres on un centre de réemploi
[05] Méthode rapide d’évaluation des gains et des pertes Chiffrier gratuit disponible. Effacez l’exemple et testez ce que la loi sur les bandes riveraines demande de faire ou de ne pas faire pour les agriculteurs, les municipalités, les riverains
[06] On achète ce que l’on veut consommer. Le coût de régénération n’est pas inclus. Il est à la charge du producteur. La consommation excessive est augmentée par l’ajout et le retrait de monnaie dans l’économie qui ne sont pas liés à la capacité de support.
[07] Pour aller plus loin que les bons dédiés, la bonne volonté et un encouragement à la circularité, il faut inventer de nouveaux moyens pratiques. Vidéo de présentation du projet ↺onsignel qui propose de compenser systématiquement les impacts et d’avoir les moyens de le faire. La première partie de la vidéo explique pourquoi l’argent consomme plus de nature qu’il n’en répare. Descriptif du projet ↺onsignél
[08] Exemple d’aide par le circuit zero dechet
[09] Les coopératives d’habitation aident à la recherche de financement. Elles se fixent aussi des buts environnementaux et sociaux.
[10] Plusieurs lois sont à modifier pour permettre le développement du financement systématique par l’état pour faire respecter ses propres lois.
[11] Budget garantissant les 3 gains environnementaux, sociaux et économiques. Il y a 3 vidéos à voir .
[12] La diversité des moyens de transport partagés permet d’adapter la dimension des véhicules en fonction de la fréquence utile. Il y a un impact direct sur les GES selon le remplissage des véhicules.
[13] Évaluer rapidement la politique de remboursement des déplacements. Ajuster la politique pour faire plus de gains. Mettre la politique en chiffrier Comptabilité DD des frais de déplacement. Et indiquer les gains dans son bilan.
Bruno Gadrat
Orig: 09/06/2019 Rev: 2018/06/11
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